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Deepfakes : les réflexes pour ne plus se laisser berner

Dans les années 30, Staline effaçait ses ennemis des photographies officielles. En 1997, le journal, le Blick publie une photo retouchée du “massacre de Louxor “ montrant des flots de sang s’écoulant le long des escaliers n’ayant jamais existés. En 2021, ce sont les deepfakes qui nous sidèrent par leur capacité à produire des trucages hyper-réalistes : les vidéos de  Donald Trump annonçant qu’il a éradiqué le SIDA ou de Barack Obama insultant Trump nous alertent sur le danger de manipulation de l’information.

Alors comment reconnaître un deepfake ? Pas facile, d’autant plus que les techniques d’intelligence artificielle sont de plus en plus pointues. Mais se poser les bonnes questions pour vérifier la source de l’information et recouper les informations, éviteront déjà pas mal d’erreurs.

Une définition des deepfakes

Revenons d’abord sur une définition du deepfake. Étymologiquement, il s’agit d’un mot valise associant deep, de “deep learning”, méthode d’apprentissage automatisé des machines et de «fake», «faux» en français. 

Le deepfake est un trucage vidéo basé sur l’intelligence artificielle. Il existe plusieurs catégories de deepfake. 

  • Le « face swap », la technique la plus connue, où l’on intègre le visage de quelqu’un sur quelqu’un d’autre. 
  • La « synthèse intégrale », une technique qui permet de créer une photo d’une personne qui n’existe pas. Un ordinateur va générer un visage totalement artificiel.
  • le « face to face », il s’agit de prendre une vidéo originale, de prendre le visage de la victime et d’y greffer la bouche d’un acteur imitateur. C’est la technique qui a été utilisée dans la vidéo où Barack Obama, en 2019, dans un faux discours officiel, qui insultait Donald Trump.
  • le « lip sync » Dans ce cas, la technologie modifie directement le masque labial pour faire dire à quelqu’un ce que l’on veut. 

S’entrainer à les reconnaitre

Comme tout contenu généré par les utilisateurs (UGC), il existe des méthodes simples pour vérifier la véracité de la source d’information. Voici 4 questions à se poser pour vérifier sa source

  1. Provenance : est-ce un contenu original ou ayant beaucoup de copies sur internet ? 
  2. Source: qui a diffusé ce contenu ?
  3. Date: quand ce contenu a-t-il été créé?
  4. Localisation: Où ce contenu a-t-il été filmé ?

Une formation pour lutter contre les médias manipulés

Face au danger pour la presse, l’agence Reuters s’associe à Facebook et propose une formation de 40 minutes pour identifier et lutter contre les contenus médiatiques manipulés. Destinée aux journalistes, cette formation est gratuite et accessible à tous. elle analyse des cas concrets, propose des tests pour adopter les bons réflexes. 

Alors plus d’hésitation, faites- le test !